L’objectif de cette étude était d’explorer le ressenti des médecins généralistes vis-à-vis de discussions abordant le sujet de la fin de vie avec les patients ou leur entourage.
Méthode :
Il s’agit d’une étude qualitative menée au près d’un échantillon raisonné et diversifié de médecins généralistes français sur la base d’entretiens semi-dirigés. Le codage du verbatim et l’analyse des données ont été réalisés dans une démarche inductive de type phénoménologique.
Résultats :
Dix médecins ont été interviewés. Les participants ont ressenti des difficultés pour déterminer ce qui pouvait être entendu, pour accepter les mécanismes de défense et gérer l’espoir des malades, pour faire face à l’incertitude et assumer l’impuissance médicale. Outre la promotion de l’autonomie et l’objectif d’anticipation, les discussions permettaient aux médecins de rassurer, d’aider les patients à cheminer, et de donner du sens à une réalité parfois tragique. Concernant l’entourage, ces discussions pouvaient viser la prévention d’un deuil pathologique et l’apaisement d’angoisses générées par un accompagnement à domicile.
Conclusion :
Lorsque le généraliste aborde la fin de vie avec son patient, la communication s’apparente à un soin. Ses compétences relationnelles l’aident à trouver comment lui donner une indication et un but mais il doit composer avec le doute inhérent à ces situations.